En mai de cette année, les autorités chinoises ont changé leur législation concernant l’adoption internationale; les étrangers célibataires, obèses, dépressifs, homosexuels ou âgés de plus de cinquante ans ne sont plus autorisés à adopter des enfants chinois.
J’aimerais bien savoir quelle définition de l’obésité les Chinois ont retenu…Car si c’est la fameuse règle du BMI je-ne-sais-pas quoi, cela risque de faire du monde!
L’été dernier, un français expatrié à Pékin est allé voir un cardiologue.. Ce dernier a établi un rapport médical dont il a obtenu copie; le couperet était tombé: Super Mari était déclaré, noir sur blanc, obèse!!
Tout ça parce que le médecin l’avait pesé non à jeun et tout habillé (il devait peser dans les 93 kilos pour 175 cm…).
Depuis, ce français a fait un super-régime, est devenu un obsédé de la diététique en sachet et a fondu comme neige au soleil.. Il remplit à present les conditions de l'administration chinoise pour les candidats à l'adoption.. En gros, si j'en crois les rapports taille/poids, il est passé de la carrure de Michel Boujenah à celle de Georges Clooney..
Tout ça pour dire que obèse, c’est un terme qui fait mal mais qui ne veut pas dire grand’chose..
Une chose est certaine: si la définition de l’obésité est celle des médecins, cela doit franchement réduire de beaucoup le nombre de candidats américains suceptibles d’adopter un petit Chinois ou une petite Chinoise!
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Autre exemple: Pendant 24 ans, un quota a été imposé pour réguler le nombre d’étudiantes en médecine à Singapour. Quand j’ai lu ça, je me suis dit "belle preuve de féminisme avant-gardiste..".
En continuant ma lecture, je me suis rendue compte que le quota visait non pas à encourager les femmes à étudier la médecine, mais plutôt à limiter leur accès à la faculté de médecine.. Seul un tiers (au maximum) des étudiants en médecine pouvait être des femmes.
Ce qui explique, peut-être, que les médecins femmes que l'on peut consulter à Singapour, aient toutes étudié à l’étranger.
Le gouvernement singapourien avait pris cette mesure en arguant du fait que les études de médecine étaient coûteuses et que l’argent investi dans ces études était gaspillé quand les femmes médecin renonçaient à leur carrière pour élever leurs enfants ou optaient pour une activité à temps partiel.. L'argument, en soi, n'est pas mauvais dans une certaine logique des choses, mais bon.. Il y a tout de meme quelque chose de genant..
ce qui me sidère le plus dans tout ça, c’est le commentaire du Dr. Ann Tan, gynécologue-obstétricienne, et actuelle Présidente des Femmes Médecins de Singapour:
“Women were able to channel their talent elsewhere - law, architecture and education. It worked out to benefit the nation anyway“.
“Les femmes ont déployé leur talent dans d’autres domaines - le droit, l’architecture, l’enseignement. Ce système a quand même été bénéfique à la nation”.
Vu comme ça, c’est sûr…On se demande presque pourquoi les femmes médecin se sont battues pour obtenir la levée du quota (survenue en 2002 seulement)..